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Just Talk With Steven Burke

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Des hommes et des lettres. C’est comme ça que l’on pourrait résumer le travail de Steven Burke. Ce jeune graphiste talentueux a travaillé pour le Los Angeles Magazine, Têtu, Coca cola, la grande épicerie de Paris ou encore Sublim Design. Son style oscille entre rétro-attitude et images contemporaines. On vous laisse en découvrir plus sur lui dans l’interview qui suit :

– Commençons par ta formation, tu as fait l’Ecole de Communication Visuelle de Bordeaux, puis un stage chez le grand Murakami à NYC. Son univers est très Japonais, manga, alors que le tien pas vraiment. Pop à la rigueur. Comment as-tu décroché ce stage? Et pourquoi ce choix?

J’ai obtenu ce stage grâce à beaucoup de mails et d’acharnement! J’avais à l’époque une période manga, geishas, assez « kawai », avec un réel soucis de peindre d’une manière très propre. L’exposition de Takashi Murakami à Paris à la Fondation Quartier m’avait fasciné et je voulais absolument savoir comment cet artiste pouvait produire des toiles aussi grandes et complexes, en dirigeant un staff qui travaille pour lui. Une très bonne expérience qui m’a fait comprendre la complexité du procédé et le milieu sacré et respectueux des japonais.

– Quand on regarde ton travail, on retrouve beaucoup de lettrages, d’écritures. Est ce une influence direct du graff’?

J’aime la lettre sous toutes ses formes, la calligraphie, les écritures rétros des années 30, les anciens logos de la NBA, les enseignes de magasins, l’Helvetica et bien sur le graffiti aussi.

– D’une manière plus générale, de qui t’inspires tu, quels sont tes « maîtres »?

Je n’ai pas vraiment de maître, mais des personnes comme Barry McGee, Gary Taxali, Todd James, Geoff McFetridge, Jeff Ladouceur ont pour sur influencé à un moment ou un autre mon travail!

– Est ce que tu as des influences autres que plastiques, je veux dire musicales, cinématographiques, etc…

Pas vraiment, non. Je suis fan de beaucoup de films et de musiques, mais je pense pas qu’ils influencent directement mon travail.

– Quelle est ta démarche (si tu en as une), et le message que tu souhaites faire passer à travers ton travail?

J’aime les choses simples, efficaces, qui n’ont pas besoin d’artifices élaborés et qui vont à l’essentiel.

– Sur FTW, on aime bien le son, tu peux nous dire ce que tu écoutes en général et/ou plus particulièrement en ce moment?

J’apprécie la musique électronique, Ellen Allien, Cut Copy, le label Kompakt de Cologne, Arnaud Rebotini… Le Hip Hop aussi, mais plus américain et dans les années 90 comme LL Cool J, Nas, Warren G, Naughty By Nature… et également des gens qui savent changer de registre comme Sébastien Tellier, Gonzales… J’avoue également avoir un petit faible pour Britney Spears, mais ça reste entre nous, hein?

– Tu as fait une collaboration avec T-Post assez surprenante, loin de ton travail habituel ou peut-être dans un style plus « ancien ». C’était une commande de leur part ou tu avais carte blanche?

Les deux. C’était une période dans laquelle je tenais un blog de dessin noir et blanc dans un style « gravure ancienne ». C’est le style qu’ils recherchaient pour ce T-shirt. C’est une très bonne compagnie, sérieuse et dotée d’une très bonne direction artistique!

– Après avoir travaillé avec eux, on aurait pu croire que tu aurais continué dans le streetwear. C’est quelque chose qui marche bien en ce moment, ça ne t’attire pas?

Si bien sûr, mais je n’ai pas eu les opportunités de le faire jusqu’à présent… Il y a tellement de gens dans ce créneau que ce n’est pas facile de se faire une place.

– En dehors de ton travail de graphiste, tu as créée la galerie Regala à Bordeaux avec Sébastien Paquereau. Quelle est l’histoire de ce projet, et aujourd’hui comment ça se passe?

Avec Sébastien, nous voulions créer un espace atypique qui mélangeait création graphique sous la forme d’un studio avec une salle d’exposition d’arts graphiques et une vente d’objets dérivés sélectionnés, ce qui n’existait pas encore à Bordeaux. Je ne fais plus partie de Regala maintenant, car c’est devenu une vraie galerie d’exposition, et je préfère me consacrer à mes propres travaux. Le métier de galeriste n’est vraiment pas facile et demande beaucoup de temps et de dévotion. Regala marche très bien maintenant grâce à Sebastien, « Körner Union » à venir, ainsi que Shoboshobo!

– En parlant de galerie, tu as exposé en mai à Paris, à la gallerie Ofr. Il semblerait que ce soit ta deuxième exposition. C’était à quelle occasion? Quels types de travaux as tu présentés?

Cette exposition était à l’initiative de Sublim Design à Paris, une agence de stylisme qui sortait sa ligne de T-shirts sous la marque Rawk Brune. Cette exposition regroupait plusieurs artistes et était concentrée autour du thème « Post Skate », un peu dans le style de ce qui se fait en Californie, un mélange de Skate, Rock, Punk, Cheap Culture… J’y ai présenté une joyeuse pagaille de mes travaux effectués pendant les six mois précédant l’exposition.

– Un stage à NYC, une expo à Paris, ta résidence à Bordeaux. Si je te demandais de choisir entre une de ces trois villes, laquelle choisirais-tu?

New York bien sûr! Une ville magique où tout peut arriver et dans la quelle il se passera toujours beaucoup de choses positives! J’y ai rencontré beaucoup de gens intéressants, passé pas mal de soirées sur les toits de Brooklyn, vu beaucoup d’expositions et mangé trop de « regular slices », des parts de pizza à 1$ qui font la moitié de nos pizzas en France, et qui m’ont fait prendre 15 Kg au bout de trois mois…

– Ton parcours est plutôt bien rempli jusqu’à présent. Qu’est ce qu’on pourrait te souhaiter d’autres? Et quels sont tes projets à l’heure actuelle?

Peut-être un peu plus de temps et un bel atelier pour pouvoir me consacrer à mes travaux. Une collaboration avec une marque de Skate est à venir pour le printemps 2009, et plusieurs projets de Tshirts…


www.stevenburke.org


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